🔽 Qu’est-ce que la TURP ?
Cette technique chirurgicale mini-invasive permet de retirer le tissu prostatique hypertrophié sans incision externe. Elle est qualifiée de mini-invasive car l’intervention se réalise sans coupure, par l’urètre, à l’aide d’un instrument appelé résectoscope.
Elle est indiquée lorsque les traitements conservateurs (médicaments) sont inefficaces, ou lorsque la taille de prostate ou l’état de santé du patient ne permettent pas une chirurgie ouverte. Cette technique vise à soulager les symptômes urinaires comme le jet faible, les envies fréquentes, la sensation de vidange incomplète ou les difficultés à uriner.
🔽 Comment se déroule l’intervention ?
L’opération dure généralement environ une heure, sous anesthésie générale ou rachianesthésie. Le chirurgien introduit le résectoscope dans l’urètre jusqu’à la prostate, puis retire le tissu couche par couche à l’aide d’une anse électrique. Le champ opératoire est continuellement irrigué, et les petits saignements sont maîtrisés au fur et à mesure.
Un cathéter urinaire est placé en fin d’intervention pour 2 à 3 jours, afin d’assurer le drainage et de rincer la vessie.
🔽 Dans quels cas la TURP est-elle recommandée ?
Cette intervention est particulièrement recommandée pour les patients souffrant d’adénome de la prostate, une affection courante chez les hommes âgés, et adaptée aux situations suivantes :
- Volume prostatique inférieur à 60 cm³
- Patients relativement jeunes, chez qui la fonction sexuelle doit être préservée
- Suspicion de cancer prostatique non confirmée par d'autres moyens
- Échec des traitements mini-invasifs antérieurs
- Présence de pathologies associées rendant la chirurgie ouverte risquée
- Symptômes persistants ou récidives après traitements antérieurs
On distingue deux grandes variantes :
- TURP monopolaire : méthode classique, encore utilisée mais avec un risque légèrement accru de complications
- TURP bipolaire : technique plus récente, plus sûre, car le courant reste localisé entre les électrodes de l’instrument
🔽 Complications possibles pour cette technique chirurgicale mini-invasive
Comme toute intervention chirurgicale, cette technique peut comporter certains risques :
- Brûlures ou inconfort à la miction dans les premiers jours
- Infections urinaires
- Troubles de l’érection (rares)
- Incontinence urinaire temporaire
- Rétrécissement de l’urètre à long terme
- Syndrome de réabsorption (dans les TURP monopolaire)
Heureusement, ces complications sont rares et peuvent être minimisées grâce aux techniques modernes et à l’expertise d’un urologue compétent et expérimenté.
🔽 Période post-opératoire
Le patient reste hospitalisé pendant 3 à 5 jours. Ensuite, il est renvoyé à domicile avec des recommandations importantes :
- Boire suffisamment d’eau
- Uriner régulièrement, sans retenir
- Éviter l’effort physique et les rapports sexuels pendant quelques semaines
- Suivre une alimentation qui évite la constipation
- Prendre les médicaments prescrits
- Éviter l’alcool, la caféine et les aliments irritants
- Ne pas manquer les consultations de suivi
🔽 Conclusion
Cette technique chirurgicale mini-invasive reste une des méthodes les plus efficaces et les plus sûres pour traiter l’hyperplasie bénigne de la prostate, notamment lorsque les médicaments ne suffisent plus. Une prise en charge réussie repose sur un diagnostic précis et une collaboration étroite avec un urologue compétent et expérimenté, capable d’adapter le traitement à chaque patient.
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